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L'Eglise Orthodox e et les droits de l'homme

Stylianos Papalevyzakis, L'Eglise Orthodoxe face aux défis
contemporains d'après l'Encyclique du Saint et Grand Synode
,
Fribourg 2018, p. 67-77

Un de s principes acceptés par l'Eglise orthodoxe comme base de dialogue des organisations internationales est celui d es droits de l'homme, une expression de la demande de la société contemporaine pour la liberté, la fraternité et l'égalité. L'Eglise coopère avec les institutions internationales et les Etats afin de protéger la dignité humaine dont émanent les droits de l'homme et garantir ainsi la justice sociale. En effet, l'application des droits de l'homme sans entraves est contrôlée par les cours internationa les responsables de leur protection est un moyen pour apaiser les affrontements ou les controverses confessionnels incontrôlés des différentes communautés religieuses souvent dans le même pays.

En ce sens, l' Encyclique du Saint Synode not e : ‘ Les droits de l'homme sont aujourd'hui au centre de la politique, en tant que réponse aux actuelles crises et bouleversements sociaux et politiques, et destinés à protéger la liberté de l'individu. L'Église orthodoxe fait une approche critique des droits de l'homme craignant que le droit individuel ne dégénère en individualisme et en mouvement revendicatif de droits. Une telle aberration est préjudiciable au contenu communautaire de la liberté; elle transforme arbitrairement les droits en revendications individuelles de poursuite du bonheur ; elle confond liberté et laxisme de l'individu, érigeant cette licence en «valeur universelle » qui mine les fondements des valeurs sociales, de la famille, de la religion, de la nation et qui menace des valeurs éthiques fondamentales' 1.

De cette facon, l'Église orthodoxe refuse l'assimilation des droits de l'homme au droit individuel et à un individualisme radical qui transforme ainsi arbitrairement les droits en revendications individuelles de poursuite du bonheur. Ainsi, on confond liberté et laxisme de l'individu, en le pren ant ainsi en «valeur universelle» qui sape la base des valeurs sociales, de la famille, de la religion, de la nation et qui menace des valeurs éthiques fondamentales 2.

La perception orthodoxe de l'homme s'oppose donc aussi bien à l'apothéose arrogante de l'individu et de ses droits, qu'à l'humiliation de la personne humaine écrasée dans les structures économiques, sociales, politiques et communicationnelles du monde contemporaine. Le paragraphe relatif aboutit à une référence particulière «à la liberté de conscience, de foi, de culte et toutes les manifestations individuelles et collectives de la liberté religieuse, y compris de droit de chaque croyant de pratiquer librement ses devoirs religieux, sans immixtion d'aucune sorte de la part des pouvoirs publics, ainsi que la liberté d'enseigner publiquement la religion et d' assurer les conditions de fonctionnement des communautés religieuses» 3.

De cette façon, l'Eglise résiste à la conception unilatérale du monde comme un champ de profit exclusivement économique qui est promue par la globalisation, en soulignant le manque de respect pour les droits de l'homme, car n'ayant pas comme point de référence la place de l'homme dans la société en tant que personne. Cependant, c'est un constat commun que l'assignation des représentants du pouvoir étatique comme responsables pour la protection et l'application des principes fondamentaux des Déclarations internationales a toujours été adapté e aux cadres idéologiques ou religieu x des peuples concernés. Il s e déduit des p éripéties tragiques incroyables de l'application des droits de l'homme à notre époque même parmi de s pays de tradition chrétienne, comme aussi des luttes d'individus, de peuples ou de communautés religieuses pour leur défense.

En plus, nous constatons que de nombreuses violations des droits de l'homme dans les cas de peuples, de races, de communautés religieuses et d'individus sont évide m ment engendrées par l'antagonisme confessionnel qui, au lieu d' inst aur er ‘la paix du ciel ' sur la terre, renvoie ces conflits terrestres même au ciel. En même temps, comme nous l'avons constaté par l'extrait précité l' Encyclique du Synode analyse avec de grandes réserves les déclarations pompeu ses des Organisations Internationales ou d'Institutions pour la protection des droits de l'homme parce que, d'un e part, l'anthropologie philosophique sécularisée met en avant l'apothéose arrogante de l'individu et des droits de l'homme et parce que, d'autre part, en même temps, elle mine la sacralité et l'unicité de la personne humaine à laquelle est strictement lié le mystère de la divine économie en Christ pour le salut du genre humain et qui constitue le noyau profond de la mission spirituelle de l'Eglise.

Certes, il est évident la liaison de la mission du Christianisme avec la protection des droits de l'homme dans le monde gréco-romain qui a défini le cadre de la liaison entre l'enseignement chrétien et les principes des droits de l'homme. Comme le signale V. J. Phidas, l'Eglise a fortement contribué à la naissance et à la diffusion de la notion des droits de l'homme 4. En effet, en se basant sur l'enseignement biblique, l'Eglise n'a jamais cessé de prêcher le droit à la vie, à la liberté, à la justice, à l'éducation, à la liberté de conscience de pensée et de religion et l'ensemble des droits fondamentaux. Ce témoignage ressort de son propre enseignement anthropologique, qui met l'accent sur l'ontologie christocentrique de la dignité de la personne. L'Eglise a dû lutter pour l'intégration de son anthropologie dans le droit gréco-romain pour défendre ainsi sa doctrine sur la dignité de la personne de tous les êtres humains.

Cependant, après l'époque des Lumières, l'accent a été mis sur les droits naturels de l'individu en abolissant la vision chrétienne de la dignité de la personne humaine et en imposant ainsi les tendances individualistes. La premi ère Déclaration des droits de l'homme et du citoyen a été rédigé e et ratifiée en 1789 par les révolutionnaires français, a mis l'accent sur l'individualisme. Cette vision a été reprise par les Déclarations sur les droits de l'homme qui ont suivi ( Déclaration Universelle des droits de l'homme , 1948) ou l'Acte final d'Helsinki ( Acte final , 1975). D'après ces textes offici els, l'homme est considéré plutôt comme un individu sécularisé, en réduisant ainsi l'éthique individualiste du monde contemporain à la ‘ réalisation de soi' .

Il s'agit d'une conception sur les droits fondamentaux tout à fait différente de celle de l'Eglise qui dérive de l'enseignement sur la création divine et la récapitulation de l'humanité entière dans l'humanité du Christ. En revanche, la conception séculariste des droits de l'homme les considère comme l'œuvre des hommes pour sauvegarder l'équilibre des relations sociales entre les individus et les groupes sociales, c'est-à-dire le bien-être social. Certes, malgré les différences entre ces deux conceptions, il y a une base commune qui est l'être humain et la dignité de l'individu.

En ce sens, toutes les déclarations internationales pour leur protection ont été ratifiées dans les milieux chrétiens, sous l'influence évidente de l'anthropologie chrétienne d'Occident. D'ailleurs, la division du monde chrétien d'Occident avec la Réformation protestant e du XVI e siècle a engendré des conflits acharnés de caractère confessionnel au détriment des droits de l'homme de certaines minorités religieuses dans la quasi-totalité des pays d'Occident. Cette division a aussi entretenu des pratiques extrêmes du fondamentalisme religieux et de la haine envers l'ensemble du monde chrétien et, parmi d'autres conséquences, a entraîné l'apparition du fondamentalisme religieux. Ces tendances étaient étendues aussi dans les relations interreligieuses, surtout après l'émergence de l'Islam durant le XX e siècle, lequel a pris la forme d'une activité missionnaire bien organisée en Asie et en Afrique. A cause de cette pratique, on a promu l'idée du dialogue interreligieux sans cependant les résultats attendus pour la coexistence pacifique entre les individus e t les peuples.

Pour cette raison l' Encyclique du Synode déclare de manière claire : «L'Église orthodoxe suit, avec douleur et dans la prière, constatant la terrible crise humanitaire qui sévit de nos jours, la propagation de la violence et des conflits armés, la persécution, les déportations et les meurtres commis contre des membres de minorités religieuses, l'expulsion forcée de familles hors de leurs foyers, la tragédie du trafic d'êtres humains, la violation des droits fondamentaux d'individus et de peuples, ainsi que la conversion religieuse forcée. Elle condamne catégoriquement les enlèvements, les tortures, les atroces exécutions. Elle dénonce la destruction d'églises, de symboles religieux et de monuments culturels. L'Église orthodoxe est particulièrement préoccupée de la situation des chrétiens, ainsi que des autres minorités nationales et religieuses persécutées du Moyen-Orient. Elle lance tout particulièrement un appel aux gouvernements des pays de la région pour protéger les populations chrétiennes, les orthodoxes, les anciens orientaux et les autres chrétiens, ayant survécu dans le berceau du christianisme. Les populations chrétiennes et les autres populations indigènes possèdent le droit imprescriptible de demeurer dans leurs pays en tant que citoyens jouissant de l'égalité de droits. Nous exhortons donc toutes les parties impliquées, indépendamment de leurs convictions religieuses, à travailler à la réconciliation et au respect des droits de l'homme, et à protéger avant tout le don divin de la vie» 5.

Evidemment, l' accent uation sur ce point est due aux persécutions subi es par les chrétiens dans plusieurs pays du M oyen Orient c es der n ières décennies, comme nous pouvons conclure à la lecture de l'unité La mission de l'Eglise orthodoxe dans le monde contemporain . En effet, le texte ratifié rapporte non seulement les conflits et les guerres suscités par le fanatisme religieux, mais aussi il stigmatise «l'augmentation des répressions et persécutions des chrétiens et d'autres communautés à cause de leur foi au Moyen Orient et ailleurs, ainsi que les tentatives de déraciner le christianisme de son berceau historique, suscitent une profonde préoccupation» 6. Pour cette raison, les orthodoxes du monde entier compatissent avec leurs frères chrétiens et les autres persécutés dans cette région 7, et appellent à trouver une solution permanente des problèmes de la région. L'Église orthodoxe condamne aussi les guerres inspirées par le nationalisme, celles provoquant des épurations ethniques, des changements de frontières étatiques et l'occupation de territoires.

En ce sens, le rejet de l'anthropocentrisme radical de la nouvelle philosophie humaniste ne réduit pas la préoccupation profonde de l'Eglise à l'égard de la revendication et de la protection des droits fondamentaux de la personne humaine. Comme nous l‘avons déjà souligné, mettant en évidence l'anthropologie chrétienne, l'Eglise a profondément influencé la diffusion de la notion des droits de l'homme en tout temps et en tout lieu, en basant sa doctrine concernant la dignité humaine sur sa doctrine christocentrique. C'est pour cette raison que les membres de l'Eglise travaillent avec motivation pour mettre en évidence sa doctrine sur la dignité de la personne humaine et sur les droits fondamentaux de l'homme, qui deviennent ainsi un élément essentiel de l'anthropologie chrétienne. Cette position a été formulé e de manière claire par la IIIe Conférence panorthodoxe préconciliaire (1986):

«L'Orthodoxie peut et doit contribuer à rétablir la relation organique entre le dialogue international contemporain et les idéaux chrétiens par excellence de paix, de liberté, de fraternité, d'amour et de justice sociale entre les peuples. L'Orthodoxie se doit de proclamer la foi chrétienne en ce qui concerne l'homme et le monde, mission qu'elle a accomplie tout au long de son cheminement historique afin de réussir le renouvellement de l'identité spirituelle et culturelle du monde. La foi chrétienne, selon laquelle le genre humain et toute la création viennent de Dieu - en relation permanente avec la sacralité, l'indépendance et la valeur intrinsèque de la personne humaine - se trouve, bien que latente, à la base du dialogue contemporain en faveur de la paix, de la justice sociale et des droits de l'homme. L'idée de l'universalité de ces idéaux, qui constitue le fond du dialogue international contemporain, serait inconcevable sans le support de l'enseignement chrétien sur l'unité ontologique du genre humain» 8.

Comme le souligne le prof. V. I. Phidas «Une approche purement orthodoxe de cette question n'est pas possible, si on fait abstraction, d'une part, du mystère de l'incarnation du Christ, et, d'autre part, du mystère de l'Eglise, en d'autres termes en dehors de la christologie et l'ecclésiologie orthodoxes. Ceci, parce que le mystère de l'incarnation du Christ, qui complète la création divine et se prolonge dans le mystère de l'Eglise, est à la base de toute anthropologie chrétienne. Le Christ dans son humanité récapitule l'humanité tout entière, qui, par l'incarnation, devient le Corps du Christ. Ainsi, le Verbe incarné n'est pas simplement un homme dans l'humanité, mais l'Homme qui porte en son corps l'humanité tout entière» 9.

Une de s plus graves menaces pour la liberté de religion est indubitablement le fondamentalisme qui s'exprime à travers de s pratiques fondamentalistes. Comme le souligne le 17 e paragraphe de l' Encyclique du Saint et Grand Synode, les exacerbations fondamentalistes risquent de faire valoir l'idée que le fondamentalisme appartient à l'essence de la religion 10. Cependant, en vérité, le fondamentalisme constitue une pratique nocive de religiosité 11. L'enseignement qui dérive de la crucifixion du Seigneur est que son fidèle doit se sacrifier pour son prochain et non les sacrifier.

En ce sens, le dialogue interreligieux, une pratique adoptée par l'Eglise orthodoxe tout au long du 20 ème siècle, contribue au développement d'une confiance mutuelle dans la promotion de la paix et de la réconciliation. Le vrai fidèle juge de manière inexorable le fondamentalisme, quelle qu'en soit l'origine, en le considérant comme l'obstacle principal pour la réalisation de la «paix d'en-haut» sur terre, qui n'est obtenue que par l'amour qui «ne cherche pas son intérêt » (I Co 13, 5). Donc, la condamnation de la guerre et de l'usage de violence des armes qui sapent la base d'un dialogue fondé sur le respect d'autrui et de son credo va de soi.

Cette position de l'Eglise orthodoxe est dictée par la tradition orthodoxe et le rôle prépondérant qu 'y joue nt l'homme et ses droits, ainsi que le sacrifice du Christ qui a été considéré par les martyrs et les saints de l'Eglise comme l'idéal de s fidèles chrétiens au fil du temps. En outre, le passé des terribles persécutions que l'Eglise a subies aux trois premiers siècles de s on existence a imposé cette ouverture à la tolérance de la religion d'autrui et son respect en tant qu'image de Dieu. Comme conclut le paragraphe 16 de l' Encyclique : «Nul autre que le Christ et Son Église n'a autant honoré l'être humain, et pris soin de lui. La protection du principe de liberté religieuse dans toutes ses perspectives est un droit fondamental, c'est-à-dire la liberté de conscience, de foi, de culte et toutes les manifestations individuelles et collectives de la liberté religieuse, y compris de droit de chaque croyant de pratiquer librement ses devoirs religieux, sans immixtion d'aucune sorte de la part des pouvoirs publics, ainsi que la liberté d'enseigner publiquement la religion et assurer les conditions de fonctionnement des communautés religieuses».

L'idéal de l'Église demeure toujours la réalisation de sa lutte pour la «paix d'en-haut » sur terre. Nous ne pouvons pas avoir de véritable paix par la force des armes, mais uniquement par l'amour qui «ne cherche pas son intérêt » (I Co 13, 5) 12. En ce sens, l'Eglise orthodoxe condamne de manière catégorique tout e sorte de violence contre les minorités religieuses ( conflits armés, persécutions, déportations et meurtres commis contre des membres de minorités religieuses, expulsions de familles hors de leurs foyers, trafic d'êtres humains, violation des droits fondamentaux, ainsi que conversions religieuses forcées, enlèvements, tortures et exécutions atroces ), fait de s démarches au niveau officiel et lance un appel aux gouvernements des pays de la région pour protéger les populations chrétiennes (orthodoxes, anciens orientaux, et d'autres chrétiens), ayant survécu dans le berceau du christianisme au Moyen Orient. L' Encyclique mentionne tout particulièrement aussi les cas de l'Afrique et d'Ukraine, ainsi que les deux évêques enlevés en Syrie Paul Yazigi et Yohanna Ibrahim 13.

Malheureusement, le contexte politique, économique et climatique de nos jours aggrave le phénomène d e l 'immigration, ainsi que les vagues des réfugiés qui s'installent dans les pays riches. S uivant les paroles du Christ (Mt 25, 35-36, Mt 25, 40, Mt 11, 28), l 'Eglise orthodoxe met à leur disposition tous les moyens possibles pour soulager celui qui souffr e par de s programmes de charité et en même temps elle cherche à éradiquer les causes génératrices des problèmes sociaux et appelle les autorités politiques, les fidèles orthodoxes, ainsi que les citoyens de bonne volonté à accueillir dans un esprit de philanthropie les réfugiés qui ont afflué vers leur pays 14.

Dans ce cadre, le texte synodal souligne, avec un approchement de nature fortement critique par rapport au système de valeurs de la société de nos jours et en même temps, la nécessité de promouvoir un dialogue constructif entre les religions et l'idéologie sécularisée de la science et d'intelligentzia pour la protection de l'identité et de la valeur unique de la personne humain face aux propositions dépréciatives et radicales de certains représentants de ce ouragan qui s'appelle mondialisation.

En effet, l'idéologie de la mondialisation génère des phénomènes nocifs comme la haine religieuse et les tendances radicales du fondamentalisme, deux conséquences qui menacent non seulement la suite sans entraves de la mission spirituelle des religions dans une société multiculturelle marqué par un esprit de négativité, mais aussi l'intégrité de la vraie identité de la personne humaine mis en question par les interventions arbitraires de la Génétique et de la Biotechnologie au début, pendant la durée et à la fin de la vie humaine. Ces interventions suscitent des confusions spirituelles directement ou indirectement à l'homme de nos jours qui est mal préparé pour les envisager.


1 Encyclique VI, 16.

2 Selon Yannaras, ‘the opinion that, in European history, religious individualism preceded the egocentrism of a   religionized   (from Charlemagne and after) Christianity and became the cast of the absolute importance of individual rights in Modernity, is not arbitrary. When the tyranny of meta­physics was rejected, the aim of the individual metaphysical salvation was re­placed by the aim of a secularized (legal) protection. And thus was born the political system of the so-called "representative democracy", which lies at the antipodes of the ancient Greek democracy (in the same way that the   religio­nized   individualized Christianity lies at the antipodes of the Orthodox Church) .' Christos Yannaras,  ‘ Human Rights and the Orthodox Church' Theologia   73, 2003 B, p. 381-387. p. 385.

3 Encyclique, 1, &16.

4 V. J. Phidas, «L'Eglise et les droits de l'homme dans l'expérience contemporaine», in Religion et Société, Les études théologiques de Chambésy 12 , éd. Centre Orthodoxe du Patriarcat œcuménique, Chambésy 1998, p. 245-257), p. 250.

5 Encyclique VI, 18.

6 D. 3, La paix et la prévention de la guerre.

7 Le Livre noir de la condition des chrétiens dans le monde,   sous la direction de Jean-Michel di Falco, Timothy Radcliffe et Andrea Riccardi, ouvrage coordonné par Samuel Lieven, XO Editions.

8 Synodica X, IIIe Conférence panorthodoxe préconciliaire, (Chambésy, 28 oct.- 6 nov. 1986), éd. Centre Orthodoxe du Patriarcat œcuménique, Chambésy - Genève 2014, p. 310, C. 1: La mission de l'Orthodoxie dans le monde contemporain.

9 ‘L'Eglise et les droits de l'homme dans l'expérience contemporaine', p. 255.

10 Sur les aspects du fondamentalisme religieux cf. Massimo Leone, Sémiotique du fondamentalisme religieux- Messages, rhétorique, force persuasive , Torino 2014, éd. L'Harmattan.

11 Cf. la définition donnée par Georges Leroux, ‘Fondamentalisme et modernité : Les trois monothéismes et les impasses de la raison', Horizons Philosophiques, 13 (1), automne 2002, p. 72-89. ‘À plusieurs égards, le fondamentalisme religieux représente la position radicalement symétrique de celle qui fut mise de l'avant par la pensée des Lumières. Cette opposition peut être structurée comme une antinomie de l'autorité et de la raison, et c'est en ce sens, croit-on généralement, que le fondamentalisme affronte la modernité, c'est-à-dire comme une forme archaïque de l'autorité politique et religieuse. Cette opposition caractérise la pensée moderne et elle a contribué à la formation de la philosophie de la tolérance, chez des penseurs comme Pierre Bayle et John Locke'. p. 72.

12 Encyclique VI, 17.

13 Encyclique VI, 18.

14 Encyclique VI, 19.

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